Vous êtes nombreux à nous poser des questions au sujet des hirondelles et de leur statut de protection.
En ce qui concerne la protection, la loi est très claire :
En France, les hirondelles et les martinets, bénéficient d’un statut juridique qui fait d’eux des oiseaux protégés.
Tout responsable d’une infraction constitutive d’un délit s’expose à une amende pouvant aller jusqu'à 15000 euros et/ou une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à 1 an (art. L 415-3 du Code de l’environnement). S’agissant de la perturbation intentionnelle, l’infraction constitue une contravention de 4ème classe passible d’une amende de 750 € (R415.1 du Code de l’Environnement).
Sont interdites également la destruction, l’altération ou la dégradation des sites de reproduction et des aires de repos des animaux. (Art3-II de l’Arrêté ministériel du 29/10/2009) sous peine de se voir sanctionné de 15000 € d’amende et/ou 1 an d’emprisonnement.
En conclusion, il est interdit de porter atteinte aux hirondelles et aux martinets ainsi qu’à leurs nids et couvées.
Pour en savoir plus vous pouvez vous rendre sur le site de la LPO France.
Suite à une sollicitation d'un éleveur, nous avons contacté le Service Vétérinaire Santé et Protection Animales Direction départementale de la protection des populations de Loire-Atlantique qui nous a confirmé qu'il ne demande pas la destruction des espèces protégées. Mais des mesures adaptées doivent être prises par les éleveurs pour éviter une éventuelle contamination des intrants (paille,...) par les oiseaux sauvages. Ces mesures peuvent par exemple être de mettre en place des bâches sur la paille.
Il y a une multitude de raisons de planter une haie : vous abriter de ces vents d’est particulièrement froids, cacher l’affreux hangar en tôle de votre voisin, mais surtout offrir à nos amis les oiseaux un endroit dans lequel ils pourront nicher en toute sécurité, se nourrir, s’y abriter l’hiver. Pour cela il faudra choisir une haie composée de différentes espèces dont la floraison puis la fructification seront échelonnées dans le temps, avoir un mélange de végétaux à feuillage persistant et de végétaux à feuillage caduque. Les oiseaux ne seront pas les seuls à profiter de la haie : hormis de nombreux insectes, elle pourra être fréquentée par le hérisson, la belette, le mulot, la rainette verte et la grenouille agile pour n’en citer que quelques-uns.
Quel type de haie choisir ?
Quelles variétés d'arbres et arbustes choisir ?
Comment préparer le terrain ?
La plantation
Quand faire les travaux ?
Pour en savoir plus
Quelques sites intéressants dans le domaine de la haie :
On distinguera trois types de haie :
La haie basse taillée. Sa hauteur sera inférieure à 2 m. Elle sera composée d’arbustes. Nous verrons plus loin les espèces à choisir en fonction de la nature du terrain.
La haie haute taillée. Sa hauteur pourra être de plusieurs mètres mais sera maintenue par des tailles (une fois par an ou tous les 2 ans suivant la vigueur de la haie). Des espèces d’arbres supportant la taille pourront être associées aux arbustes (charmes, érables champêtres par exemple).
La haie brise-vent (ou champêtre). C’est la haie des bocages de l’Ouest. Son entretien se portera sur un maintien en largeur des arbustes, une taille de formation des arbres et éventuellement des opérations d’émondage ou de recépage.
Pour choisir le type de haie, il est nécessaire de se projeter dans l’avenir et d’imaginer le paysage que vous aurez obtenu grâce à vos plantations. Si vous bénéficiez d’un superbe panorama sur la Loire, il serait peut-être dommage de vous priver de ce point de vue. Une haie basse sera probablement plus adaptée. Si vous êtes en milieu rural, qu’un remembrement a provoqué la disparition de la plupart des haies et que vous possédez un grand terrain alors la haie champêtre sera la plus appropriée
Il faut prendre en compte également le matériel dont on dispose : la haie basse se taillera facilement avec un taille-haie, la haie champêtre nécessitera des moyens plus importants après une quinzaine d’années (échenilloir, tronçonneuse,...).
Quelques précisions sur les droits et usages : dans le cas général, une haie n’excédant pas 2 mètres de hauteur peut être plantée jusqu’à 50 cm de la limite de propriété. Pour les haies plus hautes (>2m) la distance de plantation doit être supérieure à 2 mètres par rapport à la limite de propriété. Il y a également le cas des haies mitoyennes plantées à la limite des 2 terrains. Dans tous les cas, il est préférable d’en informer son voisin. Si le chantier est important, il peut être utile d’en informer la mairie (dans certaines communes des aides à la plantation existent) afin de s’assurer qu’aucun règlement particulier ne va à l’encontre de la plantation envisagée. Parfois des restrictions existent notamment en bord de route (visibilité) et sous le passage des lignes électriques et téléphoniques.
"A la sainte-Catherine tout bois prend racine". Ce fameux dicton indique que la période la plus favorable à la plantation est en général la fin novembre. En fait la plantation d’arbres ou d’arbustes à racine nue peut être réalisée de novembre à mars. Il faut éviter de planter par temps de gel. La plantation en automne dans un sol bien drainé permet aux racines de régénerer les nombreuses radicelles, ces petites racines qui permettent à la plante de capter l’eau dans le sol, et qui ont été en partie détruites lors de l’arrachage. La reprise de l’arbre au printemps n’en sera que meilleure. Cependant dans des terrains très mouillés il est préférable de planter en fin d’hiver afin d’éviter les risques de pourriture. Il est conseillé de profiter de l’hiver et du printemps pour préparer le chantier, c’est à dire vérifier la nature du terrain, choisir les espèces qui sont adaptées, se renseigner sur les possibilités d’approvisionnement (pépinières, bourses aux plantes, amis, ...), faire un plant de la haie (emplacement, alternance des espèces). Au début de l’automne, après que les premières pluies aient suffisamment assouplit le terrain, le sol est préparé jusqu’à obtenir une terre bien meuble. Le paillage est aussitôt mis en place. La plantation pourra être faite à partir de la fin novembre.
Que ce soit pour faire une haie basse taillée ou bien une haie champêtre, la préparation est très similaire. La première opération consiste à labourer le terrain, soit à la bêche s’il s’agit d’un jardin ou à l’aide d’un tracteur pour une grande longueur. Ce qui est important, c’est de rendre la terre meuble sur une profondeur importante pour favoriser la pénétration des racines. En effet pour que les arbres résistent à la sécheresse de l’été, ils devront aller chercher de l’eau en profondeur. Un arbre issu d’un semis naturel a un système racinaire équivalent en volume à son branchage. Lors de la plantation, le volume de racine est limité (d’autant que l’arbre planté est grand) et il est nécessaire que la plante reconstitue au plus vite ses racines. On privilégiera des plants de petites tailles (entre 30 et 80 cm à partir du collet) dont la reprise est beaucoup plus facile. Dans un sol meuble le bêchage se limitera à la hauteur de la fourche alors que sur un sol compacté, il est préférable de casser la semelle de labour (environ 40 à 50 cm). Lorsque cela est possible, on utilisera une sous-soleuse plutôt qu’une charrue afin d’ameublir le sol sans le retourner.
Les plants peuvent être mis sur une seule ligne ou disposés en quinconce sur deux lignes
Disposition des arbres
Il est recommandé de mettre en place un paillage. Il aura pour but de :
limiter l’envahissement des herbes qui concurrencent les jeunes plants lors des premières années ;
favoriser le réchauffement du sol au printemps (améliore le développement des racines) ;
limiter l’évaporation de l’eau au cours de l’été ;
Les techniques de paillage sont diverses. La plus répandue est la mise en place d’un film plastique (tissé ou non). Celui-ci restera à demeure et disparaîtra sous la végétation après plusieurs années. Une autre technique plus marginale consiste à mettre de la paille à la place du film plastique. On déroulera un round ball de paille sur le sol préparé. Ce paillage biodégradable aura, de part cette qualité, une tenue beaucoup plus faible. Tout comme le film plastique, il devra être enterré sur les bords afin de résister aux intempéries (en particulier le vent).
Technique de paillage
Les films sont disponibles dans les jardineries ou les coopératives agricoles.
Si la plantation se fait sous film plastique, il faut ouvrir celui-ci à l’endroit souhaité.
Le plastique est écarté et de la terre est retirée à l’aide d’une pelle. Avant la mise en place du plant, ce-dernier est préparé en coupant les racines abîmées et éventuellement celles qui sont trop longues par rapport au trou que l’on est capable de faire.
Les racines peuvent être pralinées, c’est à dire trempées dans un mélange de terre et d’eau. Cette opération n’est pas nécessaire dans un sol meuble si la terre enveloppe correctement les racines. Pour cela, la terre sera pressée au pied du plant en veillant que les racines restent les plus verticales possibles.
Une fois le plant en place, une feuille plastique est glissée autour de celui ci et sous le film. Du sable est mis au pied pour maintenir l’ensemble.
Premièrement, il est nécessaire de connaître la nature du terrain. Est-il constamment humide ou bien au contraire sèche-t-il très rapidement après une forte pluie ? La meilleure façon de faire le bon diagnostique est d’observer la végétation existante :
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(1) en raison de la graphiose (maladie de l’orme) seuls les sujets jeunes peuvent subsister. Rejetant facilement de souche ils peuvent être recéptés tous les 10 ans et ainsi ne pas être atteints par cette maladie. C’est pour cette raison qu’il a été classé parmi les arbres moyens et non parmi les arbres de haut jet. Des plantes grimpantes telles que le lierre, le chèvrefeuille ou la clématite peut venir enrichir une haie. Certains arbustes d’ornement sont également intéressants par leur floraison tels que lilas, seringat, forsythia, laurier tin, weigelia, groseillier fleur, buddleia, mahonia. Il faudra être vigilant à associer des espèces dont la croissance est proche : ne pas planter un buis dont la croissance est lente entre un prunellier et une aubépine, car ceux-ci auront étouffé le buis en quelques années. Concernant la haie champêtre, la méthode proposée par Dominique SOLTNER est particulièrement intéressante. Ce spécialiste des haies nous invite à reconstituer la structure des haies bocagères, à savoir une alternance d’arbres de haut jet, d’arbres moyens et d’arbustes. |
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schéma de plantation |
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Le schéma de plantation est une séquence de 6 arbres : |
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disposition des arbres |
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Afin d’avoir un aspect le plus naturel possible, il est souhaitable que les séquences successives soient différentes. Ainsi pour une haie de 80 mètres de longueur avec un espacement de 1 mètre entre chaque plant il faudra se procurer :
14 arbres de haut jet |
Faut-il nourrir les oiseaux en hiver ? Cette question, un brin provocatrice, devrait plutôt se décliner en «pourquoi nourrir les oiseaux ?» et «comment faut-il nourrir les oiseaux ?»
Commençons par le pourquoi, et nous verrons que suivant la disposition et la nature du jardin, le nourrissage peut être parfois utile, parfois superflu.
La plupart des oiseaux du jardin (passereaux) qu’ils soient granivores ou insectivores ont besoin de se constituer une couche de graisse pour se protéger des basses températures (quoique le plumage soit plus efficace en terme d’isolation) mais aussi comme réserve d’énergie si la nourriture devenait subitement inaccessible à la suite de chute de neige par exemple.
Les mésanges qui ont privilégié une nourriture riches en protéines au cours du printemps et de l’été (insectes) vont dès le mois d’août commencer à inclure dans leur régime alimentaire des graines riches en lipides. A noter que les oiseaux migrateurs vont également se constituer des réserves de graisse qui seront en quelque sorte le carburant nécessaire à leur long périple.
Dans un environnement préservé et équilibré, les ressources en graines ne manquent pas (pas plus que les insectes au printemps) et le nourrissage est dans ce cas superflu. Revenons en quelques mots sur ce que signifie un environnement préservé et équilibré : dans nos régions de bocage, lorsque les haies ont été conservées, un grand nombre de plantes offrent à partir du mois d’août des fruits et des graines en profusion.
Vous connaissez le noisetier et je vous assure que la mésange n’a aucune difficulté à perforer la coque et à en extraire l’amande. Mais il y a également beaucoup de plantes qui nous paraissent insignifiantes et qui sont tout aussi indispensables à la survie des oiseaux (séneçon, mouron, plantain, …). Pensez-y lorsque vous arracherez ces herbes folles qui poussent au fond du jardin. La mésange continuera à se nourrir d’insectes tant que ceux-ci seront accessibles. La ronde des mésanges l’hiver dans les branchages d’une haie ne sont qu’une recherche effrénée d’insectes se cachant dans le creux des écorces.
A contrario, si votre jardin ou ceux qui entourent le vôtre ne sont que pelouses stériles entourées de haies de thuyas, les oiseaux ne pourront guère compter sur les ressources du milieu pour se nourrir. Le nourrissage comme un substitut se justifie alors. C’est malheureusement le cas de la plupart des jardins de ville ou de sa périphérie : charmant jardinet bien entretenu mais relativement pauvre en ressources. Dans l’absolu, si tous les jardins étaient entourés de haies bocagères et si des herbes sauvages étaient maintenues dans un coin du jardin, le nourrissage ne serait probablement pas nécessaire ou réservé à des conditions climatiques extrêmes.
Le nourrissage vient donc en compensation d’un milieu que nous avons dégradé. Je ne saurais que trop vous recommandé d’améliorer les ressources naturellement disponibles plutôt que d’investir dans la dernière mangeoire «grand luxe».
Maintenant que nous savons pourquoi nous devons (ou pas) nourrir les oiseaux, venons-en au "comment ?".
Ce chapitre justifierait un article à lui seul. J’évacue d’emblée la problématique des pies, des geais et des étourneaux qui viennent piller la nourriture que nous avions déposée à l’exclusivité de ces-si-gentilles-petites-mésanges ! Vous connaissez comme moi les astuces pour n’avoir que les mésanges à déjeuner : suspendre une boule de graisse au bout d’un fil. Néanmoins j’ai vu des pies, qui à l’aide de leur bec et de leurs pattes, remontaient vers elles la boule comme on tire un seau du puits. La boule arrivant à portée de bec, elle volait en éclat. Finalement, la pie avait bien mérité son festin.
Nourrir les oiseaux, c’est accepter de nourrir tous les animaux qui fréquentent le jardin : les désirés et les indésirables. Il n’est pas dit que les mésanges se plaignent de la présence d’étourneaux : ils seront les premiers à donner l’alarme vis-à-vis d’un épervier se faufilant entre les toits des maisons.
A propos du type de mangeoire, je n’ai pas de conseil particulier à donner. Il y a la mangeoire construite à partir d’une bouteille plastique munie d’un distributeur et les mangeoires très sophistiquées ressemblant à un petit chalet suisse. Verdier, pinson, rouge-gorge ou accenteur sont moins à l’aise dans les postures acrobatiques que les mésanges et préfèrent les mangeoires plateau. Les merles et les grives apprécient les pommes coupées par la moitié et laissées sur la pelouse. Ne pas oublier la boisson. Si votre jardin n’est pas équipé d’une mare, il est important que les oiseaux trouvent de l’eau tant pour boire que pour se baigner (même lorsque la température avoisine le 0 degré Celsius). Le récipient idéal est un grand dessous de pot peu profond. Celui-ci sera placé dans un endroit bien dégagé et l’eau devra être changée régulièrement.
L’emplacement choisi tant pour le point d’eau que pour la mangeoire, devra tenir compte de la sécurité des oiseaux vis-à-vis d’éventuel prédateur et en particulier des chats. Mieux vaut mettre la mangeoire éloignée de la maison si autour de cette dernière aucun lieu propice n’est disponible. Certes la tentation est grande de vouloir profiter du spectacle du ballet des oiseaux, confortablement installé dans le fauteuil du salon, ou de la fenêtre de la cuisine. Si cela est possible il ne faut pas se priver de ce plaisir, mais le message que je veux faire passer c’est qu’il ne faut pas mettre sa propre satisfaction devant le but du nourrissage hivernal : permettre aux oiseaux de survivre pendant ces mois difficiles.
Article : François Bourdet
Crédit Photo : Dominique Boucharel